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SAILOR MOON : Le manga par Glénat, puis sa réédition par Pika


Le logo de l'anime "Sailor Moon"
Le logo de l'anime "Sailor Moon"

Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur le manga "Sailor Moon", de l’original publié au Japon par Nakayoshi puis Kodansha dans les années 90 (et par Glénat pour la version française), jusqu’à la seconde version publiée (encore une fois) par KÅodansha (et par Pika Edition pour la version française). Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, penchons-nous sur celle par qui tout a commencé : Naoko Takeuchi !

 
Naoko Takeuchi, la créatrice de "Sailor Moon"
Naoko Takeuchi, la créatrice de "Sailor Moon"

Naoko Takeuchi voit le jour le 15 mars 1967 à Kofû, au Japon. En 1986, elle remporte par deux fois le prix du nouvel artiste par le magazine Nakayoshi grâce à "Love Call", son premier manga. Elle s’essaie à plusieurs autres publications avant de proposer "Code Name Sailor V" en 1990. Cette histoire remporte un tel succès que la maison de production Kodansha lui propose de créer une histoire dans la même veine, mais avec 5 personnages principaux. C’est ainsi que naît "Sailor Moon". Toei Animation adapte les 3 premiers tomes du manga au format télé, et la série de 46 épisodes, de type Magical Girls, commence le 6 mars 1992 au Japon. Devant le succès énorme de la série, Naoko Takeuchi se voit proposer un nouveau contrat afin que soit produite l’intégralité des tomes du manga au format télé, ce qui donnera un total de 200 épisodes. La France voit débarquer cette nouvelle série à partir du 23 décembre 1993 dans le cadre du "Club Dorothée", mais aussi dans de nombreux autres pays (Corée, Indonésie, Thaïlande, Espagne, Pologne…). Les Etats-Unis sont un cas à part, car bien que la série ait été diffusée chez eux à partir de 1996, elle est modifiée à plus d’un titre. Aucune musique originale ne s’y fait entendre, l’image est digitalisée, et on peut même compter sur des effets spéciaux en 3D. Ca, ainsi que la censure, qui est également énorme en France (j’y reviendrai dans un autre article). Voilà pour la naissance de la franchise "Sailor Moon".

Synopsis du manga :

« Usagi Tsukino (Bunny Rivière en VF), jeune collégienne de 14 ans, croise la route d'un chat en se rendant à l'école un matin, en retard comme à son habitude. De jeune fille banale, pleurnicharde et peu sérieuse en classe, elle deviendra de par sa rencontre avec Luna, la puissante guerrière Sailor Moon, et combattra le mal en compagnie des Inner Senshi, Sailor Mercury ("Mercure" en VF), Mars, Jupiter et Venus ("Vénus" en VF), afin de retrouver le Cristal d'Argent et sauver la Princesse de la Lune. Plus tard, elles rencontreront les Outer Senshi, Sailor Uranus, Neptune, Pluto ("Pluton" en VF) et Saturn ("Saturne" en VF). Les Sailor Quartet ("Cartel Amazone" en VF -> oui ce sont des ennemies, mais ne le restant pas, j'ai décidé de les intégrer à l'équipe), Sailor Ceres, Pallas, Juno ("Junon" en VF) et Vesta. Et enfin les Sailor Stars, Sailor Star Fighter, Star Maker et Star Healer (aucun de ces noms n'a été traduit en VF, la saison de l'anime dans lequel elles apparaissent n'ayant jamais été traduite en français). »

A présent, faisons un rapide résumé des différentes publications du manga :

* Tout débute en février 1992 quand le magazine japonais Nakayoshi commence à publier les épisodes d’une nouvelle série nommée "Bishojo Senshi Sailor Moon", par Naoko Takeuchi. Ces histoires ont tellement de succès que Kodansha décide d’en acheter les droits afin de publier la totalité de l'histoire, en 18 tomes, à partir de juillet 1992.

* C’est Glénat qui achète les droits pour la France, et qui publie les 18 tomes à partir de février 1995.

* Le 22 septembre 2003, Kodansha publie au Japon une seconde version du manga, en 12 tomes cette fois, la première édition étant épuisée.

* Pika Editions récupère les droits pour la France et commence à publier la nouvelle mouture à partir du 2 juillet 2012.

* Kodansha sort à partir du 29 novembre 2013 une troisième version du manga, en 10 tomes seulement, et en format A5.

* Pas de nouvelles de cette dernière version pour la France, mais nul doute qu’elle sortira un jour.

La 2nde version japonaise, la 1ère version japonaise et la 1ère version française
La 2nde version japonaise, la 1ère version japonaise et la 1ère version française

Naoko Takeuchi aurait pu ne jamais aller jusqu'au bout de son manga, elle menaçait de cesser son travail à cause du rythme très soutenu que demandait la publication des épisodes dans Nakayoshi. Sans compter les dessins qu'elle faisait pour l'anime à côté. Elle l'aura finalement terminé, et en aura été bien récompensée. En effet, l'anime a remporté en 1992 l'Anime Grand Prix, et le manga a remporté l'année suivante le prix du manga Kodansha dans la catégorie Shojo. Venons-en à présent au cœur du sujet de mon article : "Sailor Moon" par Glénat, puis "Sailor Moon" par Pika Edition.

D’entrée de jeu, on constate que Glénat a effectué un travail assez… étrange (!) au niveau des couvertures. En effet, celles-ci ne sont pas les mêmes par rapport au manga japonais, elles sont même mélangées (celle du premier tome de Glénat correspond à celle du tome deux de l’édition japonaise. Curieux…). Mais ce n’est pas tout ! Passons à la page de présentation des personnages, sur laquelle un mix pour le moins étrange a été fait. Prenez le prénom d’Usagi de l’anime en VF, et gardez le nom de famille de l’anime en VO. Ainsi, vous ne retrouvez ni "Bunny Rivière", ni "Usagi Tsukino", mais "Bunny Tsukino". Mouais… Serait-ce qu’ils n’aient pas réussi à se mettre d’accord entre les deux versions ? Autre curiosité : Setsuna (Sailor Pluto/Pluton). Alors qu’elle se nomme Sylvana dans l’anime en VF, elle est affublée du prénom Séverine dans le manga. Mais pourquoi donc ? On peut aussi être attristé quant à l'omniprésence du noir et blanc dans tous les tomes, alors que la VO propose plusieurs planches entièrement colorisées par les soins de Naoko Takeuchi. Bon par contre, il n’y a pas que des défauts dans cette première mouture ! En effet, Glénat a gardé toutes les pages créées par Naoko Takeuchi à côté de celles du manga, et les a traduites. Ces fameuses pages dans lesquelles elle a fait des annotations, voire même raconté des événements de sa vie en rapport avec Sailor Moon, et qui nous permettent de la connaître un peu mieux que simplement au travers de ses esquisses. Beaucoup d’informations se trouvent dans ces pages, et on ne peut que saluer Glénat de les avoir gardées !

Chez Pika Edition, qu’est-ce que ça donne ? Eh bien pour commencer, c'est la seconde version japonaise qui a été adaptée pour ce renouveau. Et au plus près ! En effet, les pages colorisées dans la version japonaise sont également colorisées dans cette édition-là, ce que Glénat n’avait pas pris la peine de faire. En contrepartie, on se passe des pages hors manga. Kodansha, dans sa nouvelle mouture japonaise, n’ayant pas repris les pages écrites par Naoko Takeuchi en marge de son manga, Pika ne l’a pas fait non plus. En cela, on regrette Glénat. Cela dit, on pardonne aisément ce genre de choses quand on remarque que cette fois, les noms et prénoms sont bel et bien conformes à la VO, ainsi que les couvertures qui correspondent exactement à celles de la version japonaise, sans compter qu'elles sont plus logiques par rapport à Glénat. Voyons un exemple concret avec le tome 10 dénommé "Sailor Saturne", version Glénat tout d'abord, puis version Pika :

"Sailor Moon, tome 10", version Glénat
"Sailor Moon, tome 10", version Glénat

"Sailor Moon, tome 10", version Pika
"Sailor Moon, tome 10", version Pika

C'est parlant... Mais finalement , les deux versions valent le coup d’être possédées, car elles ont toutes les deux du bon et du moins bon. Après, si vous ne vous étiez pas procuré l’édition par Glénat, vous allez devoir vous accrocher puisqu’elle n’existe plus, et elle s’arrache désormais à prix d’or sur la toile (c’est devenu collector, les gens ! ;) ). Au niveau des traductions en terme de dialogues, ce sera une question de goût, sachant que certaines expressions de la version de 1995 correspondent au type d’expressions qui pouvaient être dites à cette époque, tandis que les expressions de la version de 2012 correspondent à celles d’aujourd’hui. C’est surtout pour cette raison qu’il vaut la peine d’avoir les deux éditions.

A noter, pour finir : Pika Edition a sorti le 2 juillet 2014 le 1er tome des Short Stories, un recueil de 7 histoires réalisées par Naoko Takeuchi, qui nous permet de plonger dans le quotidien de nos guerrières préférées. Peu de temps après s'en est suivie la sortie du second. Pour ces spin-off, beaucoup moins de sérieux, et beaucoup plus d’humour et de dérision. Voici leur couverture :



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