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M'Era Luna 2019


Logo du M'Era Luna 2019
Logo du M'Era Luna 2019

J'ai déjà eu l'occasion de me rendre au M'Era Luna, c'était en 2006, et j'y avais fait de belles découvertes telles que In Extremo ou encore Girls Under Glass pour ne citer qu'eux. J'y avais aussi revu des groupes déjà découverts auparavant en live et/ou sur album, comme Liv Kristine, The Gathering, Epica ou Within Temptation. Pour ce premier traitement du M'Era Luna pour l'Antre de Bloodwitch, j'ai choisi de vous proposer un live-report de quelques artistes que je connaissais déjà, et que j'apprécie particulièrement.


Photo des membres de Deathstars
Les membres de Deathstars

DEATHSTARS : Ce groupe Suédois d'Electro Indus qui bave un peu sur le Gothique Metal me poursuit. En effet, bien que je le connaisse depuis la sortie de son très bon premier album, "Synthetic Generation", en 2002, je n'ai absolument jamais cherché à les voir en live. Et pourtant, je les ai vus lors du M'Era Luna 2006, puis en première partie de Cradle of Filth à Paris la même année, et enfin en première partie de Rammstein, également à Paris, en 2012. J'avais bien accroché à leur premier album quand je l'ai découvert, grâce au clip éponyme, sur un sampler d'un magazine Metal. Aujourd'hui, sur la grande scène du M'Era Luna, ils n'en joueront qu'un seul titre qui sera "Semi-Automatic". Le groupe a décidé de faire la part belle à "Night Electric Night", avant-dernier album sorti il y a déjà 10 ans, en proposant 4 titres de celui-ci sur les 9 du set, qui débute justement par le titre éponyme de cette galette. C'est avec surprise que l'on découvr le guitariste Cat Casino sur la scène aux côtés autres membres du groupe, celui-ci les ayant pourtant quittés deux ans auparavant. Et c'est Marcus Johansson du groupe Reach qui a pris place derrière les fûts. Comme à son habitude, Whiplasher, chanteur et leader de la formation à la voix si singulière et intéressante, sert un charisme fou à son public, il est parfait dans son rôle. Quant à Skinny, le bassiste, il a sacrément gagné en puissance vocale avec les années, sa voix (puisqu'il assure les choeurs pour appuyer la voix de Whiplasher) s'est beaucoup affinée. Visuellement, le groupe a beaucoup évolué avec le temps, débutant sa carrière avec des tenues en latex et vinyl, avant d'enchaîner sur des tenues militaires pour "Termination Bliss", second album dédié au frère décédé du guitariste Nightmare Industries, pour en arriver à des tenues gothiques plus classiques pour "Night Electric Night", que les membres n'ont pas quitté depuis, même si un quatrième album, "The Perfect Cult", a vu le jour en 2014. Aujourd'hui, seul le titre éponyme en aura été joué. Cela dit, le constat que je fais de ce que propose le groupe aujourd'hui, c'est que par rapport à ses débuts, il n'a pas énormément changé musicalement parlant. Deathstars maîtrise sa sauce à la perfection, mais il ne faut pas s'attendre à des surprises. Mention spéciale en tout cas pour le choix des deux derniers titres joués, "Cyanide" et "Blitzkrieg" de l'album "Termination Bliss", qui font partie pour moi de leurs meilleures compositions.

Photo des membres de Combichrist
Les membres de Combichrist

COMBICHRIST : Déjà récemment vu, puisque c'était lors du Hellfest 2019 en juin dernier, les Norvégiens de Combichrist propose aujourd'hui un set très ressemblant à ce dernier live auquel j'ai assisté. Cependant, quelques titres en moins, puisque le set ne dure que 39 minutes au lieu d'une heure pleine. Aujourd'hui, Combichrist nous propose donc 9 morceaux, en débutant par le très efficace "Hate Like Me", suivi après quelques mots par "Never Surrender" comme lors du Hellfest, et avec des réglages sonores tout aussi bons, permettant ainsi de pouvoir apprécier pleinement le set. C'est à cause du fait que les setlists sont souvent pratiquement, voire exactement les mêmes, que je n'aime pas trop revoir un même groupe sur deux dates aussi rapprochées. En tout cas, concernant Combichrist particulièrement, Je confirme qu'en live, c'est surpuissant, même si j'ai déjà vu le groupe il y a peu ! Et pour le coup, les 20 minutes qui manqueront par rapport au set du Hellfest se feront ressentir. Mais au M'Era Luna, le groupe aura bénéficié de la grande scène, ce que j'ai regretté au Hellfest puisqu'il avait pris place sous l'une des tentes. A souligner, la présence ce jour de l'excellent titre "They" de l'album "Making Monsters", qui n'a pas été joué au Hellfest, juste après "Can't Control" que j'avais déjà beaucoup aimé la fois précédente. Le set se terminera de la même façon qu'au Hellfest, avec les titres "Maggots at the Party" et "One Fire". Au niveau du public, vraiment très nombreux, on a pu voir ici davantage encore d'appréciation pour la musique du groupe que lors du Hellfest. Il faut dire que le M'Era Luna me semble un endroit plus propice pour le genre de musique proposé par cette formation, qui est un mélange entre Aggrotech et Electro-Indus. On peut le dire, Combichrist a mis le feu, même si la pile électrique qu'est le chanteur et leader Andy LaPlegua a peu parlé entre les morceaux cette fois !

Photo des membres de Corvus Corax
Les membres de Corvus Corax

CORVUS CORAX : Voilà quelques années que je connais Corvus Corax, qui a sorti 11 albums depuis 1989, mais plus aucun depuis "Gimlie" en 2013 étrangement. Pour autant, je n'ai jamais pu voir ce que ça donnait en live. Grâce au M'Era Luna 2019, je vais enfin pouvoir constater à quel point les prestations de cette formation sont impressionnantes. Si vous voulez découvrir comment se jouent des instruments médiévaux que vous n'avez sans doute jamais vu dans votre vie, c'est Corvus Corax que vous devriez aller voir en live. Même les tenues des musiciens vous laisseront sans voix, tant elles sont recherchées. Nous sommes ici dans un univers très néo-médiéval, presque barbare même parfois, et donc rien à voir avec les deux groupes précédents. Ce genre de prestations, ça se regarde avec attention, ça s'écoute presque religieusement, et surtout il faut avoir des yeux de tous les côtés. Car partout sur la scène, il y a quelque chose à voir. C'est passionnant, et les 40 petites minutes du set donné ce jour au M'Era Luna paraîtront bien courtes malheureusement, mais suffisantes malgré tout pour plonger efficacement dans une autre dimension. Le public, très nombreux ici aussi, ne bouge pas d'un iota, ne voulant pas rater une seule miette de ce que Corvus Corax a à proposer. Sauf pour un titre, un seul, qui est précisément celui qui m'a fait découvrir ce groupe il y a bien des années de cela : "Venus Vina Musica". Une véritable tuerie, ce morceau, même sans ses paroles habituelles, qui ne peuvent pas être prononcées puisque les musiciens ne peuvent chanter et souffler dans leurs instruments en même temps ! Quel plaisir que cette accélération folle à la fin du morceau, jouée si précisément que c'est bouche bée que l'on en entend la dernière note ! Ils ont joué ce morceau au beau milieu du set, m'est avis qu'ils auraient mieux fait de le proposer à la fin. Mais l'important pour moi, c'est qu'ils l'aient joué ! Merci pour ça, et pour l'ensemble de ce set qui aura valu le détour ! Si la curiosité vous pique au point de vouloir en connaître davantage sur ces gens à la musique et l'imagerie si singulières, penchez-vous également sur le groupe dont le nom est Tanzwut, qui se rapproche musicalement d'In Extremo. Pourquoi je vous parle de Tanzwut ? Eh bien tout simplement parce qu'il s'agit des mêmes musiciens que Corvus Corax =)

Le logo de VNV Nation
Le logo de VNV Nation

VNV NATION : J'ai connu VNV Nation par le remix que l'homme derrière ce projet, Ronan Harris, accompagné de son percussionniste, Mark Jackson, ont réalisé du titre "Destillat" de Das Ich, au début des années 2000. Mais je ne m'étais pas tellement penchée sur les productions originales de ce nom-là. Je peux vous dire que lorsque je me suis décidée à écouter "Noire", le dernier album sorti en octobre 2018, j'ai grandement regretté de ne pas avoir été plus curieuse plus tôt. Parce que cet album-là, il a vraiment tourné en boucle depuis. D'ailleurs, j'ai rattrapé mon retard et je me suis enfilé toute la discographie avec le plus grand des plaisirs. Cependant, "Noire" reste clairement ma galette préférée de VNV Nation, et de loin, tant je le trouve d'une beauté sans égale. J'étais donc très intéressée de voir ce que ça donne en live, surtout pour un set en rapport direct avec cet album-là. D'autant plus que VNV Nation fait office de tête d'affiche pour le M'Era Luna cette année ! Ce jour, ce sont 4 des titres de "Noire" qui seront joués sur la grande scène du festival, mes 4 préférés précisément : "God of All", "Immersed", "When is the Future ?" et, pour clôturer le set, "All our Sins" qui est mon morceau favori du groupe. Le set débute justement par "When is the Future ?", ce qui met directement dans l'ambiance, d'autant plus que le son est parfait ! Et on pardonnera même à Ronan Harris quand il se plantera dans ses paroles durant le premier refrain, avec un petit rire gêné =) Sur scène, ils sont quatre, lui-même, deux claviers et un batteur sur batterie électronique. Et même si les trois musiciens qui accompagnent Harris ne peuvent pas vraiment bouger, il n'y a pas de souci à se faire quant à l'ambiance. On enchaîne sur "Chrome" de l'album "Matter+Form", tandis que le soleil commence à se coucher à l'horizon, ce qui pour le coup est du plus bel effet, et ne fait que renforcer la puissance de ce set qui, à peine commencé, promet énormément. Viendra ensuite le tour de "The Great Divide", extrait de l'album "Of Faith, Power and Glory". En tout, le groupe jouera des extraits de 8 albums différents en 14 titres, parfait pour contenter le parterre noir de monde de fans qui n'auront de cesse de taper dans leurs mains en rythme avec la musique. Un des moments forts du set sera le morceau "Illusion", extrait de "Judgement", qui a sûrement dû tirer les larmes à plus d'une personne. Un autre moment fort à notifier sera "Control", de l'album "Automatic", de par la puissance fournie par Harris pour la chanter avec toutes ses forces, et qui engendrera de sacrées vagues dans le public déchaîné, avant que VNV Nation ne calme tout le monde avec "Legion" de l'album "Empires", troisième moment fort du set. Le dernier, ce sera pour le bouquet final, "Nova" suivi du puissant "All our Sins", qui clôturent 1h15 d'un set clairement trop court. En un mot comme en cent, j'ai eu l'impression d'être expédiée dans les étoiles, et ce fut fabuleux ! 

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